Le design Thinking commence à gagner du terrain dans de nombreuses grandes organisations. Il est reconnu comme un moyen puissant de stimulation de l’innovation.

A cet effet, les entreprises se sont données et se donnent encore à la formation de leurs employés au Design Thinking et à sa méthodologie.

Dès qu’ils auront acquis ce nouveau concept, les employés s’emballent et se passionnent pour son application dans le cadre de leurs travaux créatifs, mais ce n’est parfois pas si facile qu’on ne le croit au vu des difficultés et des obstacles qu’ils pourraient rencontrer sur la route. 

Dans cet article, nous vous dévoilons cette face « cachée » en présentant les six motifs d’échec de la mise en place du design thinking en entreprise afin de vous mettre en garde.

Le fait de ne pas savoir mesurer le succès 

Pour diverses raisons, plusieurs entreprises échouent dans la mise en œuvre d’une quelconque nouvelle méthodologie de travail parce qu’elles ne mesurent pas son succès. Ne pas apprécier la réussite « logique » du design thinking est un piège condamne souvent à tort cette nouvelle approche de l’innovation. 

Dans le monde professionnel, qui dit réussite dit retour sur investissement. Dans le cas du design thinking, voici les trois questions qui permettent de mesurer le retour sur investissement : 

  • Combien de personnes formées et coachées en matière de design thinking ?
  • Pour combien de projets, on a appliqué cette approche ?
  • Quelles sont les impressions des employés et preneurs de décision au sein de l’entreprise sur cette méthodologie ? 

Le fait d’appliquer le Design Thinking comme processus linéaire

Lors de l’apprentissage du design thinking, il est essentiel de comprendre le processus de bout en bout. Cependant, si vous l’appliquez sans tenir compte des spécificités de votre entreprise et de ses données propres, ça va freiner votre succès.

Le design thinking doit être appliqué de la manière la plus adaptée aux problèmes de l’entreprise, souvent mieux identifiés après le recours au feedback des utilisateurs à travers des observations et du questionnement (phase 1 du processus). Lors de cette étape, il faut savoir allier observations et questionnement pour capter les signaux faibles, comprendre ce que l’utilisateur pense et ressent et aussi pour décrypter les besoins qu’il ne saura pas forcément exprimer ou les besoins dont il n’a pas conscience.

Les hypothèses et les préjugés internes 

Les idées reçues et préétablies ainsi que l’ego surdimensionné peuvent entraver l’application du design thinking : certains employés de longue date dans une entreprise, croyant tout savoir sur son environnement commercial, ont tendance à refuser toute nouvelle idée sur la question. Sinon, ils trouvent du mal à l’accepter et ne s’emballent même pas pour son application. De même que pour les employés à ego surdimensionné qui ne se montrent pas toujours coopératifs à ce niveau-là.

La solution est de mettre de côté tous les préjugés défavorables ou toute idées reçues et préétablies pour pouvoir avancer à pas sûr dans l’application du Design Thinking.  

N’a-t-on pas dit « Si vous voulez quelque chose de nouveau, vous devez arrêter de faire quelque chose d’ancien ». Peter Drucker

L’état d’esprit « TOUT VOIR COMME UN CLOU » 

Le fait de voir le design thinking comme une solution miracle qui s’applique dans tous les cas, voire même dans le cas d’une entreprise qui est déjà sur la voie de l’échec, à l’instar de ce qu’il disait Abraham Maslow (The Psychology of Science, 1966) « Tout ressemble à un clou pour qui ne possédait qu’un marteau. »

Appliquer le design thinking dans une entreprise se trouvant sur la voie de l’échec et dépossédée même de son portefeuille client, ne pourra pas donner de résultat tangible, ni mettre en relief l’efficience de l’approche.

La culture de rejet des idées

Tout changement aussi important que l’application du design thinking nécessite un soutien de la part de la direction, c’est que lorsque le soutien existe, les résultats peuvent être rapides et substantiels. En présence d’une culture de rejet de toutes nouvelles idées, l’application du design thinking est vouée à l’échec et n’aboutira jamais au résultat que l’approche escomptait.

Il faut donc savoir vendre l’idée à toute direction avant de la mettre en application et avant de la juger.

L’accès aux clients

Le Design Thinking est une approche centrée sur l’humain. De ce fait, il ne sert à rien de chercher à l’appliquer si vos employés ne peuvent pas être autorisés à s’engager auprès de vos clients et à noter les feedbacks qu’ils donnent pour les analyser et les prendre comme nouvelle base de données. 

Les clients ne sont pas toujours d’un abord facile et il ne faut jamais manquer de tact pour les aborder, ni être dépourvu de connaissances approfondies sur les comportements humains pour bien comprendre leurs réactions.

Somme toute, le design thinking doit être appliqué dans un milieu professionnel propice et favorable où les esprits sont bien préparés et non pas le contraire et que tout obstacle doit être éliminé pour une mise en œuvre réussie de cette approche.

Se transformer en une entreprise centrée sur le design thinking n’est toujours pas donné, mais l’innovation demeure toujours un stimulus à cette fin.

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